Biographie

Je suis née en Bretagne (Vannes - France) en 1954 et j'ai été élevée à Madagascar

 

Études :

École des Beaux-Arts  (Nancy)

École du Louvre (Paris - Iconographie)

Hébreu : Institut National des Langues et Civilisations Orientales (Paris)

Sociologie (Université Nancy II)

Atelier de Claude Prouvé (Nancy)

Atelier de Roger Decaux (Nancy)

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Je vis actuellement en Bourgogne

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PEINTURE

Françoise BOGARD

J'ai beaucoup voyagé

et beaucoup déménagé

Françoise BOGARD et la machine infernale par Jean-Paul GAVARD-PERRET

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CONTACT

Françoise BOGARD se veut à sa manière une Florentine de notre temps. Elle  construit principalement par ses images digitales  un espace aussi bouleversant que celui d’un Uccello. Adepte des cadrages violents l’artiste cloue  le regard par la masse  qu'elle offre. Elle prouve que l’art de « représentation » est loin d’avoir dit son dernier mot. L’artiste sait que plus on veut la rejeter plus elle refait surface. Car la surface est son domaine. Ceux qui croient s'en abstraire pour la réduire ou la ridiculiser ne font que se moquer du monde. On peut bien sûr choisir comment la recouvrir  et Françoise Bogard ne s’en prive pas. Cercles, carrés, formes géométriques se tordent dans une figuration complexe et spectaculaire. Sans souci de conceptualiser son approche  elle cherche à soulever l'inanité du monde et réveiller ses images en les fracassant les unes contre les autres.

 

L’artiste s'oppose au monde tel qu'il est de façon indirecte par l'élaboration d'une nouvelle forme d'expression de la réalité en offrant une nouvelle modalité de perception et dans une  intensité qui contraste avec tant de mièvreries dites postmodernes. Certains lui reprocheront d'ailleurs que sa figuration ne soit pas suffisamment "figurative" et préfèrerait que ses œuvres soient soulevées par ce qu'on pourrait appeler un effet de récit. Mais Françoise Bogard s'y refuse. L’artiste est occupée à tout un travail de "cerveau" au sein d'une stratégie à la fois consciente et inconsciente dans une approche simple mais qui est aussi une sorte d'état expérimental. On comprend par l'état final de ses œuvres combien les mécaniques et procédures se perdent en chemin afin de donner à voir  une recomposition inédite.

 

Un tel artiste reste un des rares qui estime possible  un travail  qui se préoccupe de sa forme et de sa mise en œuvre.  Il s’agit d’une histoire de formes inassurables qu'il faut pourtant assumer. Modeleuse tout,  même de son image,   l’artiste fait surgit de nouvelles visions. Se retrouve une vigueur étonnante, une montée en puissance d'un art qui ne fonctionne plus en ronronnant sur les rythmes de marche triomphale ou macabre. Cette capacité à reconsidérer l'essence même de l'art par sa distanciation au factuel pourrait faire croire à une forme de dandysme. Or il n'en est rien.  Il s’agit plutôt d’un processus d'approfondissement de ce qu'il en est de l’art et de son langage en le confrontant aux techniques les plus neuves. C'est à ce prix que l’art reste une machine infernale, une machine faite d'incertitude et d'ignorance. Mais de foi aussi en ce qu’il est.